Precht, Richard David (46)

Richard David Precht, né le 8 décembre 1964 à Solingen, est un écrivain allemand connu pour ses livres de vulgarisation scientifique portant essentiellement sur la philosophie.

Precht, Richard David

Parfais le chemin est lui-même un but et ne manque pas de beauté, surtout quand il s'agit d'un sentier aussi rempli de surprises que ces chemins sinueux nous :conduisant jusqu'à nous.

Voyage - 16/20

Ce qui est bien pour le grand nombre est juste, disent les utilitaristes. Ce qui est juste est bien pour le grand nombre, déclare John Rawls. On a beau discuter dans tous les sens, il est impossible de donner l'avantage à telle ou telle maxime. Il y a peut-être des valeurs plus sympathiques que d'autres. Mais c'est dans la nature des valeurs d'être subjectives et de ne pouvoir être prouvées de façon objective.

Politique et économie - 17/20

Les économistes du bonheur arrivent à la conclusion qu'à partir d'un revenu annuel d'environ vingt mille dollars par habitant le bonheur n'augmente plus de façon proportionnelle au revenu. L'une des raisons susceptibles d'expliquer ce fait serait que si l'acquisition de biens peut satisfaire de façon brève, la possession ne rend pas heureux. Dès que certains désirs sont réalisés, il en vient d'autres qui demandent à être réalisé à leur tour, tandis qu'on s'habitue à ce que l'on a comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. La richesse est donc une notion très relative. C'est avant tout une impression, et ce sont les autres qui donnent généralement la mesure de cette impression. Un RMlste en Europe ne va pas se sentir riche, alors qu'avec ce qu'il touche il serait un vrai Crésus en Inde, par exemple.

Sagesse - 16/20

L'argent et le prestige occupent les deux plus hautes marches de notre système personnel de valeurs, avant même la famille et.les amis. C'est d'autant plus étonnant que l'échelle de valeurs des économistes du bonheur est exactement l'inverse. Selon cette évaluation, il n'y a rien qui rende plus heureux que les relations interpersonnelles, c'est-à-dire les échanges avec sa famille, son ou sa partenaire, les enfants et ses amis.

Sagesse - 16/20

Chacun sait qu'il importe peu d'être en accord avec soi-même si l'on n'est pas aussi en accord avec les autres. C'est la raison pour laquelle de nombreuses idées extrême-orientales ne peuvent subsister au-delà des murs d'un monastère.

Sagesse - 16/20

Ce n'est pas une belle idée pour un cerveau de savoir que jour après jour, heure après heure, seconde après seconde, il se rapproche de sa fin. Certains paléoanthropologues considèrent d'ailleurs que ce savoir constitue la ligne de démarcation entre l'homme et l'animal.

Spiritualité - 16/20

Soyez curieux de tout, réalisez vos bonnes idées et remplissez vos journées de vie et non votre vie de journées.

Sagesse - 16/20

La capacité de décision personnelle est si importante qu'un bonheur qui serait télécommandé de l'extérieur n'est pas une idée qui attire beaucoup de monde. Il est plus important d'être l'artisan de son propre bonheur.

Sagesse - 17/20

Le bonheur doit être activé. Les chercheurs en bonheur ont résumé ce travail dans une suite de sept règles pratique. La première règle c'est l'activité. Nos cerveaux sont avide d'occupation. La deuxième règle, c'est la vie sociale. La troisième règle c'est la concentration. Pour tout ce dans quoi on s'investit, un seul mot d'ordre : le faire à fond. La quatrième règle concerne les attentes réalistes. La cinquième règle : avoir des pensées positives c'est-à-dire celles qui provoquent du plaisir ou évitent le déplaisir. La sixième règle, c'est de ne pas exagérer la recherche du bonheur. Savoir se débrouiller tranquillement avec le malheur est tout un art. Enfin la septième règle, en étroite corrélation avec la première, c'est la joie par le travail

Sagesse - 17/20

L'expérience de Benjamin Libet (1979) montre que sa patiente s'est décidée à agir une demi-seconde avant de savoir qu'elle prenait cette décision. Le réflexe préconscient de vouloir faire quelque chose est plus rapide que l'action consciente. Cela veut-il dire que cerveau induit des processus de volonté avant même que l'individu en soit conscient ? Et cela ne marque-t-il pas du même coup la fin de l'idée philosophique de liberté de la volonté humaine (libre arbitre) ?

Liberté - 17/20

Le neurologue italien Giacomo Rizzolatti et ses collaborateurs placent des électrodes sur le cerveau d'un macaque. Ils posent ensuite une noix par terre devant le macaque et observent l'excitation d'un certain neurone d'action au moment où le singe saisit la noix. Jusque-là, rien de plus, normal. Mais c'est ensuite que vient la surprise. Nos chercheurs placent le même singe derrière une vitre. Cette fois, il lui est impossible de saisir la noix mais il peut voir comment un collaborateur s'en empare. Et à ce moment-là, le même neurone s'agite, exactement comme si c'était lui qui prenait la noix. Rizzolatti appelle les cellules nerveuses qui déclenchent les mêmes réactions dans le cerveau, lors d'une action effective ou d'un suivi passif, les neurones miroirs. S'il s'avère que le cerveau humain ne fait pas de différence entre ce que nous vivons vraiment et ce que nous observons ou ressentons intensément (au cinéma par exemple), n'est-ce pas la clé nous permettant de comprendre notre comportement social ?

Morale - 16/20

Les racines du comportement altruiste sont si profondes que les gens ne se contentent pas d'aider les autres mais considèrent en même temps que cela est gratifiant.

Morale - 16/20

Des milliards d'organismes sillonnent le monde dans tous les sens avec un seul mot d'ordre: « Ma substance héréditaire est la substance la plus importante au monde. Pour qu'elle puisse vivre, il est normal que les autres soient spoliés, souffrent et même meurent. » Et chaque individu pris isolément, que ce soit vous ou moi, est partie prenante dans ce jeu à la fois méchant et immoral.

Savoir - 17/20

Le cerveau humain n'est capable d'aucune réflexion sans le recours au langage.

Savoir - 16/20

La mémoire n'est-elle pas quelque chose comme notre identité ? Que serions-nous sans souvenirs ? [...] Est-ce moi qui me souviens ou bien le souvenir a-t-il une vie propre ? Suis-je vraiment le sujet de mon souvenir, n'en suis-je pas plutôt l'objet ? [...] Lorsque nous nous souvenons de quelque chose, nous pensons à quelque chose qui a été pensé et senti et qui a laissé des traces dans notre cerveau.

Savoir - 15/20

Les bonobos passent presque toutes leurs journées à se faire plaisir, recourant d'ailleurs fréquemment à ce que l'on appelle la «position du missionnaire», où l'on peut se regarder dans les yeux. (Pour être exact, il faudrait d'ailleurs l'appeler la « position du bonobo », car les bonobos l'ont pratiquée longtemps avant les missionnaires.).

Humour - 17/20

Les hommes ne sont donc ni "bons" ni "mauvais". Ils sont capables d'être les deux, et ces deux attitudes sont des comportements parfaitement naturels. Mais si la capacité à faire le bien n'est qu'un instinct parmi d'autres, qu'est-ce qui fait qu'on y a recours ? Pourquoi est-elle devenue un principe inaliénable dans la société humaine ?

Morale - 15/20

Trente ans d'observation sur les singes ont convaincu le primatologue Frans de Waal qu' «être bon» et «aider les autres» sont autant de comportements qui peuvent être très profitables autant aux singes pris isolément qu'au groupe tout entier.

Morale - 16/20

Pour le dire avec les termes humoristiques de Ernst Mach : les sensations «se promènent seules dans le monde», Et il écrivit l'une des phrases les plus célèbres inscrites dans le livre d'or de la philosophie : "Le moi ne peut pas être sauvé. C'est en partie ce point de vue, en partie la peur de ce point de vue qui conduit aux aberrations les plus délirantes, pessimistes et optimistes, religieuses et philosophiques".

Métaphysique - 16/20

De nombreux. neurologues sont maintenant d'avis qu'il n'y a pas un seul moi, lais de nombreux états différents du moi : mon moi corporel est là pour m'assurer que le corps dans lequel je vis est bien mon corps ; mon moi de territorialisation me dit où je me trouve à chaque instant ; mon moi perspectiviste m'apprend que je suis au centre du monde que j'appréhende ; mon moi comme sujet du vécu me dit que mes impressions des sens et mes sentiments sont effectivement les miens et pas ceux des autres ; mon moi auctorial et de contrôle m'informe que c'est bien moi le responsable de mes pensées et de mes actes ; mon moi autobiographique veille à ce que je ne dérape pas hors de mon propre film et que je me vive comme étant toujours le même ; mon moi autoréflexif me permet de réfléchir sur moi-même et de jouer le jeu du « je » et du « moi » ; le moi moral, enfin, constitue ce qui serait ma conscience, qui me dit ce qui est bien et ce qui est mal.

Métaphysique - 16/20

Non ! Il n'y a pas de moi. Personne n'a jamais été un moi ou n'a jamais eu de moi ! Il n'y a rien qui lie l'individu au plus intime de lui-même. David Hume et Ernst Mach avaient parfaitement raison : le moi est une illusion !.

Métaphysique - 14/20

Le moi n'est rien d'autre qu'un mécanisme électrochimique compliqué. Un peu comme lorsqu'un enfant éventre sa poupée parlante et n'y découvre qu'un petit appareil décevant.

Métaphysique - 15/20

Le "soi" est un peu la centrale de notre volonté et de notre jugement et nous faisons ici une différence entre concept de soi et sentiment de soi. Le concept de soi nous dit comment nous nous percevons nous-mêmes. Pour pouvoir le faire, nous sommes obligés de réintroduire le "je", mais simplement comme une petite construction pour le mettre en face du "moi". Les deux se partagent la tâche : le "je" agit et le "moi" juge. Et l'image de soi est l'évaluation tout à fait subjective que le "moi" se fait du "je".

Métaphysique - 16/20

L'Écossais David Hume avait vingt-huit ans lorsqu'il publia en 1739 son Traité de la nature humaine. Hume aussi était revenu bredouille de sa chasse au moi. L'âme et le moi n'étaient pas des objets que l'on pouvait appréhender par l'expérience. Pour percevoir des sensations, des concepts et des sentiments, l'individu n'a pas besoin de «moi». 0n peut s'en passer. En conséquence de quoi, le moi n'était pas quelque chose de réel mais simplement une idée parmi d'autres. La seule chose que Hume concédait à la survie du moi, c'était l'idée que le moi pouvait à rigueur être la « compilation des sensations ». Certes une illusion, mais une illusion sans doute nécessaire qui donne à l'individu le beau (et indispensable?) sentiment d'avoir un superviseur dans son cerveau. [...] Nous ne pouvons pas le considérer comme un facteur sûr, car la psychologie, comme vous le savez sans doute, est une science, et les sciences ne considèrent en général comme réel que ce qu'elles peuvent voir, entendre et mesurer. Or ce n'est pas le cas avec le moi. S'il y a un moi, c'est donc quelque chose de dérivé.

Métaphysique - 16/20

La différence génétique supposée entre l'Homo sapiens et le Pan troglodytes (comme on appelle aujourd'hui le chimpanzé) est donc étonnamment faible : 98,4 % de l'ADN sont identiques. Et les deux espèces sont aussi proches l'une de autre que le sont le cheval et l'âne.

Savoir - 15/20

Une morale renonçant à sa compatibilité avec notre intuition, et donc avec les fondements biologiques de notre sentiment de la morale, est sans aucun doute plus mauvaise que celle qui sait intégrer cette intuition.

Morale - 15/20

Aucune morale ne peut se passer des valeurs. Cela vaut pour n'importe quelle philosophie de la morale, aussi raisonnable et objective soit-elle. Et les valeurs, par leur nature même, ne sont pas les produits de la raison mais bien des sentiments.

Morale - 17/20

Un fœtus n'est-il pas déjà une personne en puissance ? C'est exact. Mais l'argument n'est pas aussi convaincant qu'il y paraît à première vue. La potentialité ne nous dit rien sur l'appréhension actuelle du bonheur ou de la souffrance et elle n'engendre pas non plus d'état de conscience. En ce sens, elle ne peut pas servir de critère valable dans le domaine de la morale. . Considérez-vous vraiment que c'est la même chose de jeter une poule vivante ou bien un œuf dans l'eau bouillante ?

Morale - 16/20

Le sens moral intuitif doit se situer dans le lobe frontal. C'est là que se trouverait la grammaire universelle innée de la morale, cachée dans la région ventromédiale.

Savoir - 15/20

Mettons-nous dans la situation suivante : un wagon roule à toute vitesse sur des rails qui le conduisent directement vers un groupe de cinq ouvriers travaillant sur la voie. Vous êtes près de l'aiguillage et vous voyez arriver ce wagon fou. Si vous actionnez l'aiguillage à droite, vous pouvez sauver in extremis la vie de cinq personnes. Le seul problème, c'est que si le wagon bifurque à droite, il va écraser un ouvrier travaillant sur l'autre voie - mais un seul. Que faites-vous ? Seconde question : nous sommes toujours en présence de ce wagon fou qui file à toute allure vers l'aiguillage et menace d'écraser les cinq ouvriers. Cependant, cette fois, vous n'êtes pas près de l'aiguillage mais sur un pont dominant la voie. Vous cherchez ce que vous pourriez jeter sur la voie pour arrêter ce wagon. Mais.il n'y a rien sauf un gros bonhomme qui est là, debout, à côté de vous. Le parapet n'est pas très haut. Tout ce que vous auriez à faire, c'est le pousser pour le faire basculer par-dessus le parapet. Son corps est suffisamment gros pour arrêter le wagon filant sur la voie. Vous sauveriez ainsi cinq personnes. Le feriez-vous ?

Morale - 16/20

Meu Réponses aux 2 questions morales : Les réponses ont presque toujours été identiques - indépendamment de la religion, de l'âge, du sexe, de la formation et du pays d'origine. A la question 1, presque toutes les personnes interrogées ont répondu qu'elles manœuvreraient l'aiguillage . elles accepteraient de sacrifier la vie d'un homme pour en sauver cinq. À la question 2, seule une personne sur six se disait prête à pousser un individu par-dessus le parapet pour sauver la vie de cinq hommes. L'immense majorité ne le ferait donc pas. Ce résultat n'est-il pas étrange ? Pour ce qui est du nombre de morts et de survivants, il n'y a aucune différence. Et pourtant, il semble bien y en avoir une. D'un point de vue psychologique, il y a une différence considérable entre être responsable de façon active ou de façon passive de la mort d'un individu.

Morale - 16/20

Au lieu de prendre Dieu comme principe premier, Darwin prend la nature. «La nature fait» (Nature does), telle est l'une de ses formules les plus fréquentes. Un contemporain de Darwin, Pierre Flourens (cf. Le cosmos de l'esprit), avait déjà déploré ce subterfuge, disant que la nature n'était pas un sujet ! Comment pouvait-elle agir selon un objectif précis, si, justement, elle n'avait pas d'objectif ? Les adversaires de Darwin se rassemblent volontiers derrière le terme d'intelligent design. L'homme qui est à l'origine de ce concept est le grand physicien irlandais . lord Kelvin, un adversaire acharné de Darwin.

Savoir - 15/20

Le cerveau et la réalité objective ne sont pas les pièces d'un puzzle qui vont obligatoirement ensemble. Cela vient déjà du fait que nous engendrons nous-mêmes toute idée de ce que pourrait être la « réalité objective ». La « réalité vraie » est et reste nécessairement de ce fait une construction, et la place que nous voulons y accorder à Dieu relève d'un choix strictement personnel.

Savoir - 17/20

Ce que nous entendons par amour, est moins un sentiment qu'un code très bourgeois, d'ailleurs, qui a vu le jour au XVIIIème siècle. La phrase : "Je t'aime !" est en effet bien plus que l'expression d'une sensation, comme on peut dire par exemple : "J'ai mal aux dents". Ce que l'on entend par là, c'est tout un système de promesses et d'attentes. Qui assure l'autre de son amour, lui promet qu'il considère que son sentiment est solide et qu'il va tout faire pour l'être aimé ; qu'il est donc prêt à se comporter en amoureux, avec tout ce que cela induit pour l'autre dans notre société.

Amour - 17/20

L'amour est cette capacité improbable et absolument normale de pouvoir "trouver son propre bonheur dans le bonheur de l'autre".

Amour - 16/20

L'individu est-il à ce point libéré des contraintes intérieures et extérieures qu'il peut se réaliser librement comme un artiste réalise une œuvre ? La liberté de la volonté n'est pas une chose simple. La plupart des neurologues sont aujourd'hui d'un avis totalement différent de celui de Sartre. Pour eux, l'homme n'est pas libre. Il est en premier lieu un produit de ses dispositions, de son expérience et de son éducation. En second lieu, ce n'est pas notre conscience qui nous dicte en toute clarté ce que nous devons faire, mais notre inconscient, sombre comme une forêt en pleine nuit. Même si je parviens à me libérer de nombreuses contraintes extérieures, mes désirs, mes intentions et mes aspirations restent dans tous les cas privés de liberté. Ce n'est pas moi qui dispose de mes besoins, ce sont eux qui disposent de moi ! Et, de l'avis de nombreux neurologues, c'est justement la raison pour laquelle il m'est absolument impossible de me "réinventer".

Liberté - 18/20

Au XVIIIe siècle le philosophe de la morale, Adam Smith, avait montré de façon convaincante que ce qui fait avancer une société ce n'est pas la justice mais l'égoïsme, autant sur le plan économique que moral. « Ce n'est pas de la bienveillance du boucher que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'il apporte à ses intérêts. » Pour tirer son épingle du jeu, le boucher doit tenter de vendre ses marchandises à un prix équitable lui permettant d'être moins cher que les autres, ou du moins d'être en phase avec les conditions financières de ses clients. C'est ainsi que naît une communauté capable de fonctionner, une « économie libre de marché ».

Politique et économie - 17/20

"Ce qui est bien pour le grand nombre est juste", disent les utilitaristes. "Ce qui est juste est bien pour le grand nombre", déclare Rawls. On a beau discuter dans tous les sens, il est impossible de donner l'avantage à telle ou telle maxime. Il y a peut-être des valeurs plus sympathiques que d'autres. Mais c'est dans la nature des valeurs d'être subjectives et de ne pouvoir être prouvées de façon objective. Et même une théorie aussi élaborée que celle de Rawls ne peut évacuer ce problème. [...] La question de savoir s'il faut accorder plus d'importance à la justice ou au bien-être sépare Rawls des utilitaristes. Si des utilitaristes comme Jeremy Bentham ou John Stuart Mill devaient répondre à la question de savoir comment faire une société juste à partir de l'aspiration au bonheur de chaque individu libre, Rawls doit montrer comment une société juste peut conduire à la liberté, et donc au bonheur de tous. Chez Bentham et Mill, l'État est un mal nécessaire. Chez Rawls, il est le législateur moral.

Politique et économie - 18/20

L'utilitarisme et la théorie de Rawls se rejoignent dans leur condamnation de l'uniformatisation telle qu'on peut la voir dans le socialisme d'État. Une société qui vise exclusivement l'égalité serait en totale contradiction avec la nature humaine, et donc condamnée à stagner ou à péricliter. Les pères fondateurs du socialisme, Karl Marx et Friedrich Engels, ne voyaient d'ailleurs pas les choses autrement quand ils écrivaient dans le Manifeste du parti communiste : « Le libre épanouissement de l'individu est la base du libre épanouissement de tous ».

Politique et économie - 17/20

La poitrine des femmes est l'un des grands mystères de la biologie de l'évolution humaine. Comparées à d'autres mammifères et même aux grands singes, les femmes ont souvent des seins très développés. On sait par ailleurs que le volume de la poitrine ne joue aucun rôle dans la production de lait et qu'il n'y a donc aucun rapport entre les deux. [...] On est en droit de se demander s'il est logique de supposer une explication logique à tout ce qui existe dans la nature.

Savoir - 17/20

C'est le sexe qui rend les hommes heureux et ils veulent tous aller sur Vénus, alors que les femmes sont à la recherche de l'amour ou au moins d'un Mars, car le chocolat rend aussi les femmes heureuses.

Humour - 16/20

Je ne fais là qu'éclairer le ciel de la nuit avec une lampe de Poche.

Humour - 15/20

Notre enthousiasme, notre obsession, notre passion, notre ouverture à l'autre - rien de tout cela ne se passe au grand jour (mais dans notre inconscient). Comme si l'amour avait besoin du clair obscur.

Savoir - 14/20

On peut dire que je m'intéresse aux choses de l'esprit dans une perspective des sciences de la nature et à la nature dans la perspective des sciences humaines. J'aime dans les sciences de la nature leur propension à dire les choses sans fioritures, et j'aime en même temps le «malgré tout» des sciences humaines. [...] Je crois que l'on a besoin des deux : une philosophie sans science est vide. Une science sans philosophie est aveugle.

Savoir - 15/20

L'idée des sociobiologistes et des psychologues évolutionnistes est à peu près la suivante : si l'on veut comprendre comment s'est déroulée la lutte pour la vie de tous les êtres vivants au cours de l'évolution, la théorie de « la survie des plus aptes» est aujourd'hui la meilleure explication. [...] Les espèces les mieux adaptées ont transmis leur précieux héritage génétique et se sont ainsi peu à peu imposées. [...] L'impact positif de notre perception, de notre mémoire, de notre capacité à mettre en place des stratégies pour résoudre les problèmes et de notre comportement d'apprentissage est indubitable sur nos chances de survie. [...] Notre psyché serait donc en parfaite harmonie avec notre milieu. Néanmoins - et c'est là la pierre d'achoppement - ce milieu n'est pas notre époque actuelle, mais celle où l'homme moderne a biologiquement vu le jour : l'âge de pierre !

Savoir - 15/20

Le primatologue Franz de Waal voit l'homme à peu près à mi-chemin entre le chimpanzé "avide de hiérarchie" et le bonobo "réducteur de hiérarchie". Pour reprendre son expression, l'homme a la chance d'avoir "deux singes en lui".

Savoir - 15/20