Michel Rocard, né le 23 août 1930 à Courbevoie et mort le 2 juillet 2016 à Paris, est un haut fonctionnaire et homme d'État français. Militant socialiste à partir de 1949, il est le candidat du Parti socialiste unifié (PSU) à l'élection présidentielle de 1969 où il recueille 3,6 % des voix, puis est élu député des Yvelines. Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1974 et fait figure de rival de François Mitterrand en se voulant le dirigeant d'une « deuxième gauche », réformiste et anticommuniste. Il exerce la fonction de Premier ministre de 1988 à 1991, à la tête d'un gouvernement d'ouverture sous la présidence de François Mitterrand. Par la suite, il est premier secrétaire du Parti socialiste (1993-1994), député européen (1994-2009) et sénateur des Yvelines (1995-1997). Il est ambassadeur chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique de 2009 à sa mort.
Une grande partie de l'humanité est encore illettrée ; elle n'en est pas moins humaine.
Morale - 16/20
Beaucoup de gens ont été prisonniers de tabous, incapables de se libérer de leurs croyances antérieures. Or les « croyants » sont d’autant plus prêts à accepter un diagnostic que les explications avancées ne changent pas leur façon de penser, ni les références dites scientifiques auxquelles ils ont accordé leur foi. En se contentant d’incriminer l’immoralité de certains, en désignant des boucs émissaires, on se dispense de trop regarder l’ensemble des faits. Le caractère optimal des marchés est un dogme qui régit la pensée économique moderne. […] Je suis un libéral. Les fondateurs du libéralisme, les Adam Smith, David Ricardo, John Stuart Mill ou Thomas Malthus, considéraient que l’exercice de la liberté, même en économie, exigeait une règle. Pour aucun d’eux la liberté n’était le droit de faire n’importe quoi. […] Ce qui vient de s’effondrer, c’est un système qui s’est débarrassé de l’usage de la règle au nom du caractère optimal des marchés, donc un système antagonique du libéralisme.
Politique et économie - 16/20