Renan, Joseph Ernest (31)

Ernest Renan, né le 27 février 1823 à Tréguier (Côtes-du-Nord) et mort le 2 octobre 1892 à Paris 5e, est un écrivain, philologue, philosophe, épigraphiste et historien français. Une part essentielle de son œuvre est consacrée aux religions, avec par exemple son Histoire des origines du christianisme (7 volumes, de 1863 à 1881), dont le premier tome est consacré à la Vie de Jésus (1863). Ce livre qui marque les milieux intellectuels de son vivant contient la thèse, alors controversée, selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n'importe quel autre homme, et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n'importe quel autre document historique. Ceci déclenche des débats passionnés et la colère de l'Église catholique. Curieux de science, Ernest Renan est immédiatement convaincu par l'hypothèse de Darwin concernant le rôle de la sélection naturelle dans l'évolution des espèces. Il établit un rapport étroit entre les religions et leurs racines ethnico-géographiques. Ernest Renan est considéré aujourd'hui comme un intellectuel de référence avec des textes comme L’Avenir de la science (écrit en 1848), Prière sur l'Acropole (1865) ou Qu'est-ce qu'une nation ? (1882). Dans ce discours, Renan s’efforce de distinguer race et nation, soutenant que, à la différence des races, les nations s’étaient formées sur la base d’une association volontaire d’individus avec un passé commun : ce qui constitue une nation, ce n'est pas de parler la même langue, ni d'appartenir à un groupe ethnographique commun, c'est d'« avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore » dans l'avenir. Son intérêt pour sa Bretagne natale a été constant, de L'Âme bretonne (1854) au texte autobiographique Souvenirs d'enfance et de jeunesse (1883).

Renan, Joseph Ernest

La joie des autres est une grande part de la nôtre.

Amitié - 17/20

Ne vaut-il pas mieux souffrir les tourments de l'absence et s'aimer, que d'être réunis de corps sans l'être de cœur ?

Amour - 14/20

Tout en faisant la critique de soi-même, on est suspect de ne pas y aller de franc jeu.

Humour - 16/20

Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.

Humour - 14/20

L'arbre naturel n'a pas de beaux fruits. L'arbre produit de beaux fruits dès qu'il est en espalier, c'est-à-dire dès qu'il n'est plus un arbre.

Humour - 13/20

L'injustice est le principe même de la marche de cet univers.

Métaphysique - 14/20

La fin de l'humanité c'est de produire de grands hommes.

Métaphysique - 14/20

L'homme est désespéré de faire partie d'un monde infini, où il compte pour zéro.

Métaphysique - 16/20

Ma conviction intime est que la religion de l'avenir sera le pur humanisme, c'est-à-dire le culte de tout ce qui est de l'homme, la vie entière sanctifiée et élevée à une valeur morale.

Morale - 17/20

Le prêtre, ayant pour état d'être chaste, comme le soldat d'être brave, est, d'après ces idées, presque le seul qui puisse sans ridicule tenir à des principes sur lesquels la morale et la mode se livrent les plus étranges combats.

Morale - 16/20

L'immortalité, c'est de travailler à une œuvre éternelle.

Mort - 14/20

Une patrie se compose des morts qui l'ont fondée aussi bien que des vivants qui la continuent.

Politique et économie - 14/20

On n'est héroïque que par le fait de ne pas réfléchir. Il faut donc entretenir une masse de sots.

Politique et économie - 15/20

Le grand général (et on peut en dire presque autant du grand politique) est celui qui réussit et non celui qui aurait dû réussir.

Politique et économie - 16/20

Le peuple doit s'amuser, c'est là sa grande compensation. Un peuple gai est le meilleur des peuples. Ce qu'un peuple donne à la gaieté, il le prend toujours sur la méchanceté.

Politique et économie - 16/20

Un pouvoir qui devrait jouer le rôle d'arbitre et de conciliateur.

Politique et économie - 14/20

La vérité des dieux est en proportion de la beauté solide des temples qu'on leur a élevés.

Religion - 15/20

La foi qu'on a eue ne doit jamais être une chaîne. On est quitte envers elle quand on l'a soigneusement roulée dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts.

Religion - 17/20

La religion de l'avenir sera le pur humanisme.

Religion - 15/20

Il se pourrait que la vérité fût triste.

Sagesse - 18/20

Le doute est un hommage que l'on rend à la vérité.

Sagesse - 16/20

Le désir est le grand ressort providentiel de l'activité ; tout désir est une illusion, mais les choses sont ainsi disposées qu'on ne voit l'inanité du désir qu'après qu'il est assouvi.

Sagesse - 16/20

La crainte des sots ne doit pas nous empêcher de traiter gravement de ce qui est grave.

Sagesse - 17/20

La vérité sera un jour la force. «Savoir, c'est pouvoir» est le plus beau mot qu'on ait dit.

Savoir - 16/20

Le plus simple écolier sait maintenant des vérités pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie.

Savoir - 15/20

Il est incontestable qu'il faut faire dans l'histoire une large part à la force, au caprice, et même à ce qu'on peut appeler le hasard, c'est-à-dire à ce qui n'a pas de cause morale proportionnée à l'effet.

Savoir - 15/20

La condition même de la science est de croire que tout est explicable naturellement, même l'inexpliqué.

Savoir - 16/20

La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini.

Savoir - 16/20

Il y a eu des vols d'oiseaux, des courants d'air, des migraines qui ont décidé du sort du monde.

Vie Pratique - 16/20

Rien de grand ne se fait sans chimères.

Vie Pratique - 15/20

Une école où les écoliers feraient la loi serait une triste école.

Vie Pratique - 14/20